14 octobre 2007

La part de l'oeil (2)

Chapître 2
REFECTOIRE DE L’ABBAYE, COL DU MONT SAVIN

Charcuterie, fromage, pâtes et pains circulèrent sur des plâteaux rustiques. Le dîner de montagne fut un moment d’échanges informels entre les experts internationaux réunis par Kobol. On pouvait presque se croire à un congrès scientifique, où les détails d’une recherche intense sont disséqués, analysés, comparés. Valentina prit la parole pour proposer une pondération des budgets devant selon elle faire une part aux diverses ressources de saisie d’image :
-caméras d’observation sur la voie publique, avec une généralisation de l’approche brittanique. Il est essentiel d’observer des lieux fixes, noeuds d’un réseau de passage et circulation, en permanence. La grille d’observation est fixe, les objets observés se déplacent. Ces objets en mouvement, qu’on peut appeler flotte, circulent entre les caméras de la grille, et sont souvent hors champ. D’où la nécessité de compléter cette méthode par celle qui suit.
-caméras embarquées des téléphones mobiles privés, utilisées à l’insu des utslisateurs, et déclenchées par un code dit gouvernmental. Cette approche a l’avantage d’être fluide et répartie. Par contre, les éléments de cette flotte observatrice se déplacent et sont pourvus d’informations de localisation. Il s’agit évidemment d’une intrusion secrète dans la vie privée des citoyens, à manier avec précaution. Dans ce cadre des caméras embarquées, plusieurs applications sont envisagées :
-backdoor à chaque activité du téléphone (appel, photo, autre) avec transmission vers un centre de surveillance de l’image, de l’identité unique du téléphone (IMEI), et des références de sa carte SIM, vace sa localisation à l’instant d’observation.
-pour certains sujets sélectionnés, les « porteurs » (« sains » totalement naïfs et innocents de toute suspicion, ou « infectés » c’est-à-dire partiellement suspectés) observation permanentes via les caméras du téléphone :
-côté visiophone, pour voir l’utilisateur et son arrière-plan
-côté photo, pour voir ce qu’il voit.
Le problème technique est le maillage complet des images et l’exploitation en temps réel du corpus massif ainsi constitué. Pour cela, une carte de référence formée de l’image satellite multi-échelles sera utilisée.

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